Publication datée du : 28/04/2022

La news RH #28

La news RH
#28 — 29 avril 2022

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Loi Santé : de nouveaux textes

Pris en application de la loi Santé, plusieurs textes continuent d'être publiés afin de permettre l'entrée en vigueur de la loi.

Un décret du 26 avril 2022 complète le dispositif de télésanté prévu par la loi santé au travail permettant aux services de prévention et de santé au travail de suivre les travailleurs à distance. Il peut donc dès à présent être utilisé pour effectuer en vidéotransmission les visites médicales et examens médicaux lorsque cela est possible.

Par ailleurs, un questions/réponses vient d'être publié par le gouvernement afin de lutter contre la désinsertion professionnelle.

Enfin, une instruction DGT du 26 avril 2022 sur la prévention de la désinsertion professionnelle vient préciser le rôle des cellules de prévention de la désinsertion.

2

BDESE : parution du décret du 26 avril 2022

Le 26 avril 2022, le décret n°2022-678 est venu préciser les conséquences des modifications apportées par la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

La loi a ajouté le thème des conséquences environnementales de l’activité de l’entreprise à ceux que la base de données économiques et sociales doit prévoir. Elle ajoute également un volet environnemental au congé de formation économique, sociale et syndicale.

Le décret renomme en conséquence la base de données en base de données économiques, sociales et environnementales et le congé devient le congé de formation économique, sociale, environnementale et syndicale.

Il précise également les indicateurs environnementaux devant figurer dans la base de données économiques, sociales et environnementales et met en cohérence certains indicateurs de cette base de données.

3

Transaction et dommages et intérêts

La Cour de cassation rappelle une nouvelle fois qu'une indemnité transactionnelle peut être exonérée du paiement des cotisations sociales si l’employeur prouve qu’elle indemnise un préjudice.
 
Il en est ainsi lorsque l’indemnité transactionnelle est versée à un salarié qui a demandé la résiliation judiciaire de son contrat de travail pour non-respect des temps de repos du forfait jours et des règles relatives aux congés payés, lorsque cette indemnité indemnise le salarié des conséquences du manquement de l’employeur à ses obligations en matière de santé et de sécurité.

A l'inverse, et pour rappel, si l'indemnité versée visait à verser un rappel de salaire ou des sommes ayant le caractère de salaire, ces dernières auraient dû être soumises au versement des cotisations et contributions de sécurité sociale.

Cass. civ. 2, 17 février 2022, n° 20-19.516

4

Le Covid-19 ne justifie pas toujours une expertise par le CSE

En principe, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures pour limiter l'exposition de ses salariés au virus SARS-Cov-2 à l'origine de la maladie Covid-19. Par conséquent, il avait rendu le port du masque obligatoire et avait pris des mesures de désinfection, d'information et d'organisation de nature à assurer les conditions de distanciation sociale et d'hygiène conformes aux recommandations du gouvernement.

Pour la Cour de cassation, l'employeur ayant "pris des mesures de prévention adaptées", l'existence d'un risque grave justifiant le recours à une expertise par le CHSCT n'était en conséquence pas caractérisée. Rendue dans le cadre d'une entreprise ayant encore un CHSCT, cette solution nous semble également transposable aux entreprises disposant d'un CSE ou d'une CSSCT.

Cass. Soc. 21 avril 2022, n°20-21318

5

La poursuite des pourparlers fait obstacle à la reconnaissance d'une promesse d’embauche

Dans un arrêt récent, la Cour de cassation a eu l'occasion de rappeler les conditions tenant à l'existence d'une promesse d'embauche.

Dans cet arrêt, après avoir reçu un projet de contrat de travail mentionnant un certain nombre d'éléments, la candidate avait renvoyé le projet de contrat modifié, sans avoir signé l’avenant concernant la part variable de la rémunération.

La société avait finalement décidé de se rétracter et n'avait pas donné suite à la proposition faite. Pour la candidate, la société était liée par le projet de contrat qui valait promesse d'embauche.

Pour la Cour de cassation, il ne peut pas s’agir d’une promesse unilatérale de contrat de travail par laquelle l'employeur est lié à la candidate si des pourparlers sur la détermination de la part variable de la rémunération se poursuivent encore.

Cass. soc. 13 avril 2022, n°20-22454 

Les publications du mois

Retrouvez le replay de notre webinar du 26 avril 2022 au cours duquel nous avons fait le point sur les dernières actualités concernant le DUERP.

Retrouvez également notre interview par la journaliste Sarah Asali concernant les conditions dans lesquelles un salarié peut déménager loin de son lieu de travail.

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