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Un motif tiré de la vie personnelle du salarié peut justifier un licenciement disciplinaire

Un employeur avait licencié un directeur pour faute grave car il avait « inondé » une salariée, avec qui il avait eu une relation, d'appels et de SMS via sa messagerie professionnelle et son téléphone.
Le salarié avait alors contesté son licenciement car, selon lui, les faits qui lui avaient été reprochés étaient tirés de sa vie personnelle et ne constituaient donc pas un manquement à ses obligations contractuelles.
La Cour d’appel, suivie par la Cour de cassation, a estimé que le comportement du salarié voulant des explications sur sa situation amoureuse ou souhaitant renouer avec la salariée malgré son refus, sur le lieu et le temps du travail, constituait un manquement à ses obligations découlant de son contrat de travail, incompatible avec ses responsabilités. La Cour précise que cette attitude avait également porté atteinte à la santé physique de la salariée concernée et de ce fait rendait impossible le maintien du salarié dans l’entreprise.
Cass. soc., 26 mars 2025, n°23-17.544
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