5
La proposition de poste soumise à la réussite d'un entretien n'est pas une offre de reclassement
Six salariés avaient été licenciés pour motif économique et avaient contesté leur licenciement. Ils reprochaient à leur employeur de ne pas avoir respecté son obligation de reclassement avant de procéder aux licenciements, en dépit des dispositions prévues dans le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
La cour d'appel a considéré que les offres de reclassement formulées par l'employeur n’étaient pas précises, concrètes ou personnalisées et relevaient davantage d'une démarche de candidature que d’une proposition ferme de reclassement. En conséquence, elle avait jugé les licenciements sans cause réelle et sérieuse.
Pour l’employeur, les offres de reclassement respectaient les exigences légales, même si elles nécessitaient un acte de candidature des salariés.
La Cour de cassation a rejeté les pourvois, confirmant que l’employeur devait formuler des offres de reclassement précises et concrètes à chaque salarié concerné, ce qui n’avait pas été fait. Des offres de reclassement précisant qu’en cas d’intérêt pour l’un des postes proposés, un entretien sera organisé avec une personne dédiée pour s’assurer de la compatibilité de leurs capacités avec l’emploi proposé, ne sont pas fermes et ne peuvent donc être considérées comme de véritables offres de reclassement.
Cass. soc. 11 septembre 2024 n°23-10.460
|