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Licenciement économique : l'offre de reclassement doit être complète
Dans le cadre d'une réorganisation visant à préserver la compétitivité de l’entreprise, un employeur avait proposé à une salariée un poste de reclassement, que cette dernière avait refusé. La salariée avait ensuite accepté le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) et son contrat avait été rompu.
L’offre de reclassement était toutefois imprécise, en ce qu'elle ne comportait ni le nom de l’entreprise concernée par l'offre, ni la classification du poste, ni la nature du contrat de travail, en infraction aux dispositions de l'article D.1233-2-1 du code du travail.
De telles omissions ont permis aux juges d'appel et à la Cour de cassation de requalifier la rupture du contrat en licenciement sans cause réelle et sérieuse, ne tenant pas compte de l'argument de l'employeur selon lequel il convenait au préalable de rechercher si la ou les mentions manquantes pouvaient avoir un impact sur le positionnement de la salariée sur l'offre de reclassement avant de procéder à une telle requalification.
Cass. soc., 23 octobre 2024, n° 23-19.629
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