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En cas de contestation, la preuve de la date de la remise de l’avis d’inaptitude est nécessaire
Le 19 août 2019, une salariée avait été déclarée inapte à son poste de chef d’équipe – contrôleuse qualité, avec dispense de recherche d’emploi par le médecin du travail. Le 20 septembre 2019, elle avait contesté en justice son avis d’inaptitude.
Pour l’employeur, l’action de la salariée était prescrite car diligentée hors du délai légal de 15 jours. Il relevait qu’un courriel du médecin du travail attestait que la salariée s’était rendue personnellement dans les locaux de la médecine du travail au cours de la semaine du 26 au 30 août pour récupérer son avis d’inaptitude et s’en faire expliquer la teneur et ses conséquences.
Pour la Cour de cassation, au contraire, l’action de la salariée n’est pas prescrite. En effet, en l’absence de preuve de la notification à la salariée de l’avis d’inaptitude, le délai de 15 jours n'avait pas couru.
Elle précise que la reprise, dans la lettre de convocation à entretien préalable de licenciement, des conclusions portées sur l’avis d’inaptitude, était insuffisante à justifier de la connaissance par la salariée des délais et voies de recours.
La vigilance doit donc s'imposer sur ce type de formalité.
Cass. soc., 13 décembre 2023, n° 21-22.401
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