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Un échange d'e-mails relatif au solde de tout compte ne constitue pas nécessairement un licenciement verbal
Un salarié estimait qu’il avait été licencié verbalement.
Pour justifier sa demande, le salarié produisait un échange d’e-mails du 1er octobre 2018 entre des salariés de la direction des ressources humaines, lesquels évoquaient la possibilité de récupérer un indu perçu par le salarié dans le cadre de son solde de tout compte. Les juges du fond avaient considéré que ce terme n’était utilisé que lorsque le contrat de travail était rompu, de sorte que l'échange constituait un licenciement verbal.
Tel n’est pas l’avis de la Cour de cassation qui considère qu’en l’absence de lettre de licenciement, la rupture du contrat de travail ne peut résulter que d’un acte de l’employeur par lequel il manifeste au salarié sa volonté de mettre fin au contrat de travail.
En l’espèce, les propos tenus dans le courriel émanaient d’un employé du service "paie" et non du titulaire du pouvoir de licencier, de sorte que l’employeur n’avait pas manifesté sa volonté de mettre fin au contrat de travail.
Cass. Soc., 6 décembre 2023, n°22-20.414
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