1
Proposer une rupture conventionnelle en alternative à un licenciement pour faute n'affecte pas la validité de la rupture
Au lieu de licencier un salarié pour faute pour avoir travaillé sans ses équipements de protection individuelle, une société avait proposé à ce dernier, par mesure de faveur, de conclure une rupture conventionnelle.
Le salarié avait signé la rupture conventionnelle et avait ensuite sollicité son annulation en raison de pressions exercées par son employeur, lesquelles auraient vicié son consentement.
En appel et en cassation, il a toutefois été relevé que le salarié ne démontrait pas que la rupture lui avait été imposée, de même qu'il n’avait pas usé de son droit de rétractation.
La Cour de cassation rappelle ici un principe fondamental en matière de rupture conventionnelle, à savoir que l’existence d’un différend entre les parties au moment de la conclusion de la convention de rupture n’affecte pas, par elle-même, la validité de la convention.
En l'absence de contrainte ou de pressions exercées sur le salarié, il est ainsi toujours possible de proposer au salarié de conclure une rupture conventionnelle en alternative à un licenciement.
Cass. Soc., 15 novembre 2023, n°22-16.957
|