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Inaptitude non-professionnelle : l'indemnité compensatrice de préavis n'est pas toujours due en cas de manquement de l'employeur
Dans cette affaire, un salarié avait été déclaré inapte par le médecin du travail. Bien que l’employeur n’ait ni licencié le salarié, ni procédé à son reclassement dans le délai d’un mois, il n’avait pas repris le paiement du salaire.
Le salarié avait saisi le conseil de prud’hommes afin d’obtenir un rappel de salaire pour la période postérieure au délai d’un mois, son licenciement, ainsi que le paiement d'une indemnité compensatrice de préavis.
Si le premier point n’était pas contesté par l’employeur, la question portait principalement sur le fait de savoir si, lorsque le licenciement est fondé sur une cause réelle et sérieuse, le salarié peut, en cas de non-reprise du salaire à l’issue du délai d’un mois, obtenir le versement de l’indemnité compensatrice de préavis (dès lors que le licenciement pour inaptitude non-professionnelle ne donne droit, en principe, ni à un préavis ni au versement d’une indemnité compensatrice).
La Cour de cassation retient à cet égard que le licenciement qui repose sur une cause réelle et sérieuse n’ouvre pas droit à une indemnité compensatrice de préavis, même si l’employeur n’a repris le versement du salaire à l'issue du délai d'un mois comme il y était tenu.
Ce faisant, elle respecte l'esprit du législateur.
Cass soc, 5 juillet 2023 n°21-25.797
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