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Recherches de reclassement et licenciement économique
Dans deux décisions du 12 avril 2022, le Conseil d'Etat a précisé que l'employeur qui justifie de l'absence de postes disponibles, l'empêchant d'adresser aux salariés des offres de reclassement, satisfait à son obligation de reclassement.
Le juge doit par ailleurs, selon cette juridiction, "examiner le dossier dans son ensemble". En l'espèce, les juges d'appel avaient considéré que la décision d'autorisation de licenciement était illégale, en ce qu'elle comportait une mention inexacte (elle indiquait plus particulièrement que le salarié "n'aurait pas souhaité recevoir d'offres de reclassement à l'étranger" ce qui était faux). Pour le Conseil d'Etat, dès lors que l'obligation légale de reclassement était respectée, alors il importait peu que la décision administrative ait pu contenir une telle erreur.
Un arrêt que ne manqueront pas d'apprécier les employeurs qui ont pu pratiquer, de près ou de loin, les licenciements pour motif économique et les obligations strictes en matière de reclassement.
Conseil d'État, 12 avril 2022, n° 443229 et n° 442338
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